La croissance nationale, encore fragile, reste exposée aux aléas des marchés extérieurs, avec en toile de fond la menace de pertes massives d’emplois dans le textile à cause d’une surtaxe imposée par Washington. Ce forum apparaît ainsi comme un passage obligé pour défendre les intérêts économiques de la région. Comme le confiait un diplomate malagasy en marge des discussions : « Si on ne se bat pas ici pour nos emplois et nos industries, il ne restera que des discours sans résultats concrets. »
Œuvrer ensemble
Pourtant, au-delà des inquiétudes, les discours officiels laissent entrevoir une lueur d’optimisme. Eric Ratsimbazafy, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, a rappelé que : « Nos peuples et nos gouvernements peuvent accomplir davantage si nous continuons à œuvrer ensemble ». L’Afrique australe, en s’appuyant sur l’intégration régionale et l’élargissement des marchés, pourrait diversifier ses exportations et monter en gamme sur le plan industriel. Les Etats-Unis, par la voix de leurs représentants, ont assuré vouloir bâtir des relations fondées sur des gains mutuels, en soutenant des projets dans l’énergie durable, la transformation locale et la santé publique. L’objectif affiché de ce forum – structurer un dialogue régulier, stimuler les coopérations techniques et impulser des avancées concrètes en matière de commerce et d’industrialisation – nourrit l’espoir d’un véritable tremplin économique. Alors que Madagascar s’apprête à prendre la présidence de la SADC, ce rendez-vous pourrait bien être le point de départ d’un cercle vertueux à travers l’intégration régionale renforcée, les industries locales dynamisées et les emplois consolidés.